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      3. Appareils photo numériques

      Test Panasonic Lumix S1 II : béton en vidéo et solide en photo, mais son prix fera débat

      Marque : Panasonic
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      Résumé

      Historique de la notation

      Points forts
      • Qualité vidéo.
      • Options vidéo professionnelles.
      • Qualité de fabrication.
      • Bonne qualité photo.
      • Très bien construit.
      Points faibles
      • Définition limitée pour certains usages photo.
      • Mémoire tampon.
      • AF en deçà des ténors.
      • Endurance de la batterie.
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      12

      Extrêmement solide et très bien fini, capturant de belles photos et d’excellentes séquences animées, le Panasonic Lumix S1 II doit être avant tout choisi pour l’éventail très riche de ses compétences et options vidéo. Cet usage principal mis de côté, il aura de la peine à justifier son tarif.

      Présentation

      La série S1 est enfin de retour ! Après avoir entamé l'aventure des boîtiers à capteur 24x36 mm avec les S1 et S1R en avril 2019, il a fallu six ans à Panasonic pour revitaliser cette gamme. Peu de temps après l’arrivée du S1R II en mars 2025, voici que le Lumix S1 II nous tombe du ciel… ou plutôt des usines du japonais.

      © Adrian Branco / Les Numériques

      Si vous avez consulté notre actualité du S1R II, vous aurez reconnu le corps de boîtier. Oui, les S1R II, S1 II et S1 II E (version allégée du S1) sont rigoureusement identiques, aussi bien dans le design que les commandes. Seul le poids final varie d’une poignée de grammes.

      © Adrian Branco / Les Numériques

      Conservant la définition de 24 Mpx du Lumix S1, le Lumix S1 II s’offre cependant un capteur semi-empilé bien plus performant. Il offre à cet appareil une rafale électronique jusqu’à 70 i/s (limitée à 2,6 s), la vidéo 6K plein capteur open gate, le format Apple ProRES RAW, une plage dynamique de 15 stops, etc.

      Le tout loge dans un boîtier massif, signature de la gamme S1 de Panasonic, dont le catalogue en boîtiers modernes 24x36 mm était bloqué depuis quelques années sur les S5, puis S5 II. Si les fonctions vidéo semblent avoir la prééminence sur les spécifications photo dans le marché des boîtiers hybrides, la question est donc de savoir si cet appareil photo parvient à justifier son tarif assez salé de 3500 € (boîtier nu).

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      Note de la rédaction: 4 sur 5

      Prise en main

      Le S1 II est un boîtier massif qui s’appuie à la fois sur son passé et les acquis ergonomiques des S5. Si sa face arrière mettra les utilisateurs du premier S1 à l’aise, ils auront plus de surprises sur le dessus. Alors que les S1/S1R intégraient un écran à cristaux liquides sur le capot supérieur, celui-ci a cédé sa place à une molette PASM (jadis placée à gauche), ceinte d’un commutateur On/Off. Difficile d’évaluer le choix de Panasonic, tant la présence de ce genre d’écran est une affaire de goût personnel.

      © Adrian Branco / Les Numériques

      © Adrian Branco / Les Numériques

      Comme son aïeul, le S1 II est aussi un boîtier lourd : 800 g sur la balance avec sa batterie et une carte mémoire. À titre de comparaison, un Sony A7 IV pèse 658 g et 705 g. Ajoutez à cela des optiques de la L-Mount Alliance, souvent assez imposantes, et nous nous trouvons un peu aux antipodes de Sony, passé maître dans l’art de la réduction de poids.

      © Adrian Branco / Les Numériques

      Heureusement, Panasonic ne nous a pas prêté son gros zoom S PRO 24-70mm F2.8 Leica (935 g contre 695 g pour le G Master II de Sony), mais un tout nouveau zoom conçu pour l’occasion. Avec seulement 544 g, le Lumix S 24-60mm F2.8, lancé en même temps que le S1 II, est un agréable compagnon à la prise en main équilibrée.

      © Adrian Branco / Les Numériques

      En matière de solidité perçue — nous n’avons ni malmené ce boîtier en Arctique ni trempé dans la boue — une chose est sûre : Panasonic détient toujours la palme des boîtiers les plus “tank” de l’industrie. Les reporters de terrain pourraient vraiment apprécier cette construction, même si dans ce domaine le constructeur se heurte à des concurrents établis, qui ont pour eux la culture des photographes, les réseaux de distribution et d'énormes parcs optiques.

      Viseur toujours au top

      © Adrian Branco / Les Numériques

      En 2019, les Lumix S1/S1R avaient marqué les esprits avec leur magnifique viseur de 5,76 Mpx. Une définition d’image optimale, puisque la densité en pixels est telle qu’elle rend ces derniers impossibles à discerner (coucou Nikon !). Le S1 II, lui, profite de la même définition d’image, mais avec une dalle améliorée.

      © Adrian Branco / Les Numériques

      Son format 3/2 octroie une couverture de 100 % et ses noirs profonds, couplés à un taux de rafraîchissement montant à 120 i/s (photo uniquement), en font un excellent partenaire de visée, d’autant plus qu’il ne souffre pas de passage au noir (blackout) lors des rafales. L’oculaire circulaire est large et s’avère aussi solide qu’à utiliser. Panasonic ne l’a pas joué à l’économie, et ça se sent. Alors, un viseur parfait ? Presque…

      Satanée molette dioptrique

      © Adrian Branco / Les Numériques

      On note un drôle de choix ergonomique dans la roue de correction dioptrique, cette petite roue présente à côté de tout viseur électronique. Conçue notamment pour permettre aux porteurs de lunettes de profiter d’une visée sans elles, elle est très facile à actionner. Beaucoup trop facile à notre goût.

      À de nombreuses reprises, son positionnement trop dégagé a occasionné des modifications dioptriques lors de la sortie ou du rangement de l’appareil dans nos sacs photo et autres inserts. En a résulté une image floue à la mise à l’œil. Ce flou se corrige néanmoins facilement, puisque la roue de correction est très accessible, mais cela représente une perte de temps par rapport aux autres boîtiers.

      La question de l’autonomie

      © Adrian Branco / Les Numériques

      Nous avons pu tester une version finale du boîtier lors de la couverture d’un événement presse. Nous nous sommes alors surpris à devoir recharger l’appareil avec notre batterie externe, car le bougre n’a pas beaucoup de jus. Selon la très sérieuse norme japonaise CIPA, le boîtier affiche pourtant bien une endurance photo de 310 images par le viseur. Dans les faits, avec des petites rafales, c’est un peu plus… mais c’est peu.

      À titre de comparaison, le Sony A7IV (520) et le Nikon Z6 III (360) font mieux via le viseur. On voit ici que l’électronique de Panasonic consomme toujours plus que la compétition, un fait corroboré par les résultats des Leica SL-3 et SL-3S, très similaires.

      Confrontée à cette situation, l’équipe de Panasonic nous a recommandé l’usage du mode éco, qui permet de pousser à 1000 images, ce qui est bien. Ce mode a cependant une incidence, car il est bien précisé dans la documentation de Panasonic que cela correspond à un mode veille paramétré sur… 1 s ! Dans le cas d’une vraie séance de shooting, où le photographe va solliciter le boîtier de manière continue et en demandant le maximum de performances, le mode éco perd de son intérêt.

      En clair, bien qu’il ne soit pas ridicule, le Lumix S1 II aurait bien besoin d’une batterie supplémentaire pour les shootings sérieux et potentiellement intenses. Panasonic livre un petit chargeur externe qui se connecte en USB-C, ce qui est un bon point. À noter aussi que si le boîtier se recharge directement branché en USB-C, la charge ne fonctionne pas si la batterie est à 0 % (ce qui nous est arrivé avec notre exemplaire de test).

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      Note de la rédaction: 4 sur 5

      Réactivité

      © Adrian Branco / Les Numériques

      Comme nous l’avons vu, le Lumix S1 II est le second boîtier, après le Nikon Z6 III, à intégrer un capteur 24x36 mm de type semi-empilé. Ce capteur profite d’un supplément de mémoire intégrée pour accélérer la vitesse de lecture, mais coûte moins cher que les capteurs vraiment empilés (moins de mémoire intégrée et intégration moins poussée).

      Afficher l'EXIF
      Marque
      Panasonic
      Modèle
      DC-S1M2
      Vitesse
      10/600 s, ouverture : f/2.8
      Sensibilité
      125 ISO
      Focale, décalage expo
      600/10 mm, -33/100 IL
      Le S1 II peut être utilisé en mode reportage pour la photo de presse, la détection et le suivi des visages étant largement suffisants.
      Télécharger : JPEG

      Le S1 II peut être utilisé en mode reportage pour la photo de presse, la détection et le suivi des visages étant largement suffisants.

      © Adrian Branco / Les Numériques

      Panasonic profite (enfin) de l’autofocus hybride (contraste + phase) depuis deux générations de boîtiers, mais sa maîtrise de l’acquisition des sujets et du maintien du point sur ceux-ci est, sur le terrain, toujours inférieure aux “trois gros” que sont Sony, Nikon et Canon. Rien de rédhibitoire néanmoins, puisqu’il n’existe plus de mauvais boîtier. Ceci étant, les photographes sportifs ou d'action/nature sont prévenus.

      Le boîtier décroche ainsi plus rapidement que ceux du top 3 sur certains sujets : personnages sur scène, avion qui passe au travers des branchages, etc. Nous avons perçu une plus grande fébrilité des algorithmes de “Pana” dans le domaine, mais il faut souligner que l’écart n’est pas énorme. N’importe quel photographe peut travailler et gagner sa vie avec un tel boîtier.

      Note de la rédaction: 4 sur 5

      Qualité des images

      © Adrian Branco / Les Numériques

      Dans le domaine des rendus jpeg, l’industrie se sépare entre Fujifilm d’un côté, avec ses simulations de films qui sont autant une excellente réalisation chimico-électronico-logicielle qu’un très bon atout marketing, et le reste de l’industrie de l'autre. Un “reste” qui, bien que proposant aussi des filtres (parfois de très bonne qualité) joue plutôt la bataille sur le plan des raw.

      Afficher l'EXIF
      Marque
      Panasonic
      Modèle
      DC-S1M2
      Vitesse
      10/1250 s, ouverture : f/3.5
      Sensibilité
      100 ISO
      Focale, décalage expo
      380/10 mm, 0/100 IL
      Télécharger : JPEG

      Afficher l'EXIF
      Marque
      Panasonic
      Modèle
      DC-S1M2
      Vitesse
      10/16000 s, ouverture : f/3.5
      Sensibilité
      100 ISO
      Focale, décalage expo
      270/10 mm, 0/100 IL
      Télécharger : JPEG

      Afficher l'EXIF
      Marque
      Panasonic
      Modèle
      DC-S1M2
      Vitesse
      10/5000 s, ouverture : f/5.6
      Sensibilité
      100 ISO
      Focale, décalage expo
      600/10 mm, 0/100 IL
      Télécharger : JPEG

      Le mode haute résolution fonctionne bien sur trépied et permet de produire des images de 96 Mpx.

      Le mode haute résolution fonctionne bien sur trépied et permet de produire des images de 96 Mpx.

      © Les Numériques

      Par défaut, le Lumix S1 II nous a surpris avec des jpeg d'une très grande justesse, jouissant d'un équilibre assez délicat entre couleurs chatoyantes et détails présents. Mais il faut le rappeler, les optiques influent aussi beaucoup sur le rendu des couleurs, comme nous avons pu le démontrer lors de notre prise en main du Pixii Max.

      En matière de bruit numérique jpeg, on sent que Panasonic accumule un joli savoir-faire au fil du temps. Le moutonnement des détails, qui apparaît doucement à 1600 ISO, ne gêne vraiment qu’au-delà de 6400 ISO. Et c’est évidemment sans compter les algorithmes de réduction de bruit de vos logiciels PC quand vous passez par le format raw.

      © Les Numériques

      La nouvelle optique Lumix S 24-60mm F2.8 effectue un excellent travail en matière de piqué, tandis que la palette des tons par défaut s'avère très bonne. Mais la véritable force du boîtier en jpeg sera à chercher du côté de l’app mobile Lumix Lab. En chargeant des profils de couleur vidéo appelés LUT (dont nous vous en avons parlé dans le test du Lumix S9), on peut réellement profiter de rendus originaux et de qualité. Certes, le S1 II n’a pas de raccourci direct, comme c’est le cas pour le S9, mais son double ADN photo/vidéo rend l’usage des LUT aisé. Cela lui offre une arme pour tenir — un peu — tête à Fujifilm et ses pellicules numériques.

      Du point de la plage dynamique, Panasonic revendique 15 stops (ou diaphs dans le jargon francophone). C’est bien, mais notre test ayant été réalisé en amont de l’annonce, aucun logiciel de développement raw n’était capable d’ouvrir les fichiers. Il nous faudra attendre une prise en charge par Adobe Camera RAW/Lightroom et DXO Lab pour réellement évaluer ce point.

      À cela s’ajoute le fait que la plage dynamique communiquée concerne aussi la vidéo. Dans ce domaine, il faudrait effectuer des évaluations supplémentaires sur la base d’un flux vidéo raw. Dans le domaine de l’étalonnage vidéo, les 15 diaphs annoncés par Panasonic semblent effectivement avoir un impact.

      26 images
      Note de la rédaction: 5 sur 5

      Mode vidéo

      © Adrian Branco / Les Numériques

      Soyons francs : Panasonic a tellement infusé ce S1 II de son savoir-faire en matière de vidéo que cette section mériterait un test à part. Car oui, l’étalage de toutes ses fonctionnalités donne le tournis.

      Voici les cinq pages (!) de détails des fonctions vidéo du boîtier.

      © Panasonic

      Au jeu de la qualité, le visionnage des séquences sur PC, de même que les captures d’écran, montrent que Panasonic maîtrise son ouvrage. Cela dit, Sony n’est pas manchot, Canon est un cador et chaque marque concocte ses sauces pour la compression.

      Le bouton d'enregistrement vidéo en façade est un des nombreux micro-atouts de ce boîtier (conseil aux photographes : désactivez-le dès le début, sinon vous allez devenir fous !)

      © Adrian Branco / Les Numériques

      La force de ce S1 II est que Panasonic l’a littéralement abreuvé de détails qui peuvent, selon les besoins des vidéastes, faire bien plus la différence qu’un pouillème de qualité d’image en plus, difficilement quantifiable hors bruit numérique. Entre la prise en charge de l'enregistrement audio en 32 bits flottants (unique dans l'industrie), la synchro des timecodes en Bluetooth (unique et pratique pour piloter plusieurs caméras sans effort), l'enregistrement 6K au format 3/2 plein capteur (opengate), le shoot 4/3 avec desqueeze anamorphique interne, le format CinemaScope (interne encore), etc : le vrai défi pour un vidéaste consistera à trouver LA fonction qui lui manque.

      Au regard de ses performances générales et d'une impressionnante fiche technique vidéo, le S1 II n’est pas un hybride classique. C’est une machine vidéo qui a l’apparence d’un appareil photo. S’il dispose des ressources pour devenir votre appareil photo principal, c’est sur la production de projets vidéo qu’il fera la différence par rapport à la concurrence. Bien plus que dans le domaine de la “simple” image fixe.

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      Points forts

      • Qualité vidéo.

      • Options vidéo professionnelles.

      • Qualité de fabrication.

      • Bonne qualité photo.

      • Très bien construit.

      Points faibles

      • Définition limitée pour certains usages photo.

      • Mémoire tampon.

      • AF en deçà des ténors.

      • Endurance de la batterie.

      Conclusion

      on a testé on a aimé
      Note globale
      Note de la rédaction: 4 sur 5
      Comment fonctionne la notation ?

      Solide, super bien construit, offrant une belle qualité photo, un bon AF et un potentiel vidéo s'approchant dangereusement des caméras professionnelles, le Panasonic Lumix S1 II semble bien parti pour devenir un champion des tournages. Le souci ? Sur le marché des boîtiers à capteur 24x36 mm aux alentours de 24 Mpx, le S1 II est (Leica SL3-S mis à part) le boîtier de loin le plus cher. Il est aussi onéreux qu’un Canon EOS R6 II en kit avec 24-105 mm f/4 ! Ce différentiel de prix est justifié non pas par la définition ou la qualité des photos, mais par un petit supplément de qualité et de flexibilité en vidéo d’une part ; mais aussi la palette de ses capacités, options et fonctionnalités dans ce domaine. Ce sera là le cheval de bataille de Panasonic : convaincre que son rejeton n’est pas un simple boîtier photo/vidéo, mais le “roi” des boîtiers vidéo qui peut aussi faire de la photo. Un beau défi pour les équipes marketing de la marque, qui vont devoir affronter des boîtiers établis moins chers (Nikon Z6 III, Sony A7IV, Canon R6 II), mais avant tout des nouveaux venus performants et à prix contenus, tel le Nikon Z5 II.

      Sous-Notes
      • Prise en main
        Note de la rédaction: 4 sur 5
      • Réactivité
        Note de la rédaction: 4 sur 5
      • Qualité des images
        Note de la rédaction: 4 sur 5
      • Mode vidéo
        Note de la rédaction: 5 sur 5

      Vétéran de la presse tech avec près de 20 ans d’XP, Adrian maîtrise les sujets complexes comme les téléobjectifs périscopiques, les capteurs d'image ou la gravure EUV. Passionné par les sujets de pointe, il aime à apprendre et faire comprendre.

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