Test Nettoyeur de sol Tineco Floor One S9 Artist : un poids lourd dans son domaine

Le Tineco Floor One S9 Artist reprend les mêmes codes que les précédents modèles, mais accentue cette fois son positionnement haut de gamme. Ce nettoyeur de sol soigne ainsi son apparence avec un coloris inédit et des leds colorées en fonction du degré de saletés présentes au sol.

Lancé à 900 €, le Tineco Floor One S9 Artist choisit des réservoirs d’eau XXL et promet une autonomie de 50 min pour assurer un nettoyage sans interruption. Surtout, il se veut méticuleux et s’incline à 180° pour laver sous les meubles bas.

Le Floor One S9 Artist tente de se démarquer de ses concurrents et des précédents modèles du fabricant chinois Tineco.

Modèle résolument premium

Ce nettoyeur de sol reprend tous les codes du haut de gamme, optant pour un corps fin et élancé, ainsi qu'un coloris gris bleuté peu répandu sur le marché. Des leds donnent le ton et s’éclairent du rouge au bleu selon le degré de saletés présentes au sol.

Fini alors l’anneau lumineux que l’on trouve d’ordinaire sur l’écran des laveurs Tineco, comme le Floor One Switch S7. Dans tous les cas, cet écran est rapetissé pour se concentrer sur l’essentiel. Plus discret, moins tape-à-l’œil, il s’installe au niveau de la poignée et ne délaisse aucune information. Que ce soit le mode de lavage, le pourcentage de batterie restant ou les problèmes de maintenance, comme les réservoirs d’eau vides ou pleins, tout est indiqué sur le petit écran couleur du Floor One S9 Artist.

Juste en dessous prennent place deux boutons : l’un pour allumer le balai, l’autre pour changer le mode de lavage. S’ils sont d’une intelligibilité déconcertante, nous regrettons tout de même une légère latence quand il s’agit d’effectuer la tâche demandée. Les changements de mode, entre automatique, turbo ou aspiration seule, demandent un léger temps d’adaptation. Enfin, une troisième et dernière commande est installée sur le dessus de la poignée et lance le cycle d’autonettoyage du balai lorsqu’il est posé sur sa station de charge.

Poids lourd du ménage

Pour nettoyer le domicile efficacement, le Tineco compte sur son large rouleau microfibres, qui longe les murs à 1 cm près. Installé dans la tête de lavage, il tente d’atteindre le moindre recoin et prend des virages plutôt serrés. Si une nette amélioration est visible sur ce point comparé aux précédents modèles, le Floor One S9 Artist pourrait encore faire mieux et se rapprocher de la maniabilité du Shark HydroVac WD210EU.

Le Tineco est également capable de s’étendre à 180° pour laver sous les meubles bas, car il ne dépasse pas les 13 cm de hauteur. Si cette compétence était peu répandue sur le marché il y a quelques mois encore, elle l’est de plus en plus, au point de devenir indispensable.

En revanche, plus léger, Tineco gagnerait en maniabilité. Sur la balance, le balai pèse effectivement 5,3 kg, contre 4,1 kg pour le Rowenta X-Clean 10. Malheureusement, cela se ressent sur le bras durant le ménage. Pourtant, le fabricant chinois a tenté de réduire le poids en plaçant le réservoir d’eau propre non pas sur le corps du balai, mais sur la tête. D’une capacité de 1 l, l’initiative est évidemment la bienvenue, mais cela ne suffit pas. Le corps du balai reste lourd, en particulier quand il est lesté par les 750 ml maximum du réservoir d’eau sale.

Ces réservoirs d’eau sont simples à installer sur le balai, et tout aussi aisés à vider ou remplir. Celui contenant l’eau sale héberge également le filtre HEPA (livré en un seul exemplaire), tout comme le rouleau microfibres. Tineco place aussi un filtre à l’intérieur du bac d’eau pour tenter de récupérer un maximum de déchets solides aspirés par le balai. Si le résultat n’est pas optimal, cela réduit tout de même le risque de mélanger les poussières à l’eau.

Comme la plupart des nettoyeurs de sol, le Tineco Floor One S9 Artist dispose d'un programme d’autonettoyage, à lancer quand le balai est rangé sur sa base de charge. Démarre alors un rinçage du rouleau avec de l’eau à 75 °C, puis un séchage rapide de 5 min avec de l’air chauffé à 85 °C. Le résultat, très satisfaisant, prépare le Tineco à une prochaine session de ménage. Évidemment, un lavage à la main du rouleau, plus en profondeur, n’est pas du luxe de temps à autre.

Dès le début de nos tests, nous notons un point positif : Le Floor One S9 Artist ne détrempe pas les sols. Il sèche même rapidement, ce qui réduit le temps d’attente et convient davantage aux sols fragiles, comme les parquets.

Place désormais à nos tests de lavage… Le Floor One S9 Artist s’attaque évidemment aux mêmes taches que ses concurrents. L’huile et le vin rouge ne font pas long feu et disparaissent après un passage seulement. Mauvaise surprise cependant avec le soda : d’ordinaire facile à nettoyer, il demande cette fois-ci cinq allers-retours (AR), contre deux pour l'Eureka RapidWash NEW430. Le noir de carbone fait, lui, ses adieux en une dizaine de passages.

En revanche, nous avons été surpris de retrouver des restes de ketchup et de rouge à lèvres après 20 AR, ce qui est le maximum possible avec notre protocole. À titre de comparaison, le Kärcher FC 8 Smart Signature Line efface le ketchup en cinq AR seulement.

Si ce modèle Tineco ne s’illustre pas côté lavage, il excelle en aspiration. Il avale effectivement nos céréales ramollies et l'œuf cassé en un clin d'œil. C’est même le meilleur à cet exercice à l’heure actuelle.

Avec presque 38 min d’autonomie et tout autant pour ses réservoirs d’eau, le Floor One S9 Artist est totalement adapté aux grands espaces. Surtout, une fois à bout de souffle, ce marathonien recharge sa batterie en 1 h seulement, ce qui constitue un record.

Pour un appareil haut de gamme, le Tineco Floor One S9 Artist aurait pu être plus silencieux. Confronté à notre sonomètre, le balai émet 62,5 dB en mode automatique, contre 58 dB pour le Roborock Flexi Lite. Sa procédure d’autonettoyage s’inscrit dans la même tendance et émet 61 dB au plus fort.